Inhumation du bouc
Inhumation du bouc
« — Messieurs, je vous prierai de garder le silence sur votre expédition devant M. De Durantal, et en voici la raison ; on n'inhume pas un chevreau dans un parc sans motif ; le voici : M. De Durantal a été nourri par une chèvre qu'il a aimée beaucoup, et c'est naturel.
— Oh ! La belle âme !... dit De Secq.
— Oui, dit le juge de paix.
— Ce pauvre bouc, dont vous avez vu la dépouille, reprit Vernyct, étoit le dernier enfant de sa nourrice, et M. De Durantal y tenoit singulièrement : il est mort dernièrement, et je lui fais accroire qu'il vit toujours... vous sentez ?...
— Oh ! Très-bien, dit De Secq. »
Honoré de Balzac, Annette et le criminel ou Suite du vicaire des Ardennes (extrait), 1824
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